📢 Le prochain budget provincial sera crucial pour la reconnaissance et le financement des organismes communautaires.
Depuis trop longtemps, le gouvernement promet des montants substantiels destinés au financement à la mission des organismes communautaire ainsi qu’un plan d’action gouvernemental pour mieux soutenir le milieu communautaire. Moins d’un an avant les prochaines élections, rien de concret n’a encore été réalisé.
L’attente a assez duré ! Les organismes communautaires sont à bout de souffle, le financement ne peut plus attendre. Augmentons la pression en vue du prochain budget provincial !
Les organismes d’action communautaire autonome du Québec se préparent à une vague massive de quatre jours d’actions, de grèves et de fermetures rotatives du 21 au 24 février. Cette vague d’actions sans précédent s’inscrit dans un contexte exceptionnel où nous avons jamais été aussi près d’obtenir un rehaussement significatif du financement à la mission. C’est maintenant qu’il faut agir !
📍 Par ici pour consulter le calendrier des actions et vous inscrire !
Une résolution type et des outils de consultation pour vos membres et conseil d’administration sont disponibles dans le Guide de mobilisation.
MATÉRIEL
- *NOUVEAU* Guide de participation
- Pour tout savoir sur les actions du 21 au 24 février
- *NOUVEAU* Affiches « Promesses brisées, communautaire fermé »
- À imprimer et afficher devant votre organisme du 21 au 24 février
- *NOUVEAU* Tract de sensibilisation
- Affiches « Carton rouge »
- Bandeau Facebook
- Fond d’écran pour conférence Zoom
- Carton rouge à personnaliser pour envoi aux élus-es
Qu’est-ce qu’une vague d’actions et de grèves rotatives ?
Les organismes sont appelés à fermer leurs portes et/ou mener des actions lors d’une seule journée régionale entre le 21 et le 24 février. Les organismes dont leur journée d’action régionale est le lundi 21 février passeront le flambeau aux régions en action le mardi 23 février, pour qu’ensuite d’autres régions se mobilisent à leur tour le mercredi 23 février, et ainsi de suite le 24 février.
Comment participer à la mobilisation ?
- Inscrire mon organisme à ma journée d’action
- Les organismes et regroupements provinciaux sont appelés à fermer leurs portes le jeudi 24 février et à participer au rassemblement de clôture devant l’Assemblée nationale
- Envoyer un “Carton rouge à la CAQ”
- Animez un moment d’échange avec vos membres, votre équipe ou votre C.A. et envoyez un message au gouvernement dans le cadre des consultations pré-budgétaires
- Tous les détails sur le site web de la campagne
- Participer à la journée d’action de ma région
Pourquoi est-il important de s’inscrire ?
Que vous participiez par la grève ou par d’autres actions de solidarité et de visibilité, il est essentiel d’inscrire votre organisme pour nous permettre de rendre compte de l’ampleur du mouvement. Cela permet aussi aux organisatrices et organisateurs des actions de mieux planifier les activités. C’est la force du nombre qui assurera le succès de notre mobilisation !
Par ici pour consulter la liste des actions et vous inscrire.
Que veut-on dire par « grève », « fermeture » et « interruption des activités » ?
Une grève, fermeture ou interruption des activités dans le communautaire n’est pas un moyen de pression exercé contre l’employeur et ne signifie pas qu’on reste chez soi ou qu’on ferme nos locaux ! Il s’agit plutôt de cesser ou d’interrompre momentanément nos activités régulières, avec l’accord de nos membres et de notre conseil d’administration, pour faire valoir nos revendications et se consacrer à l’organisation d’actions collectives et à la mobilisation de nos membres, de nos alliés, de la population.
Ce type d’action s’inscrit dans une escalade des moyens de pression afin de bâtir notre rapport de force face au gouvernement. Il représente un symbole fort de notre refus de poursuivre nos activités et services dans des conditions d’appauvrissement général de la population, de nos organismes et des travailleuses et travailleurs.
Est-ce qu’il y a déjà eu des grèves dans le communautaire ?
Même si l’utilisation de ce moyen de pression est relativement récente, le communautaire n’en n’est pas à sa première vague de grèves et fermetures.
- 17 novembre 2014 – 225 minutes pour 225 millions / Fermé pour cause d’austérité – Des centaines d’organismes en santé et services sociaux ferment leur porte sous la bannière “Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire”.
- 1er mai 2015 – Plus de 800 organismes communautaires ont participé à une grève sociale contre l’austérité appelée par la Coalition Main rouge
- 2-3 Novembre 2015 – “Dehors contre l’austérité, On ferme!” – Plus de 1200 organismes en santé et services sociaux et en défense collective des droits sont fermés ou en grève.
- 7-8-9 novembre 2016 – Plus de 1400 organismes en grève ou fermés pour le lancement de la campagne “Engagez-vous pour le communautaire”.
- 27 septembre 2019 – Sous la bannière “la planète s’invite dans le communautaire”, plus de 600 organismes communautaires participent à la mobilisation historique pour le climat.
- 25 octobre 2021 – Plus de 500 organismes de partout au Québec font front commun avec une journée de fermeture et d’actions sous le thème « Coup de sifflet pour la CAQ »
C’est dans le cadre de ces actions d’envergure que nous obtenons une impressionnante visibilité médiatique et politique et parvenons le mieux à nous faire entendre par les élus·es, ce qui contribue directement à augmenter la pression sur le gouvernement pour bâtir notre rapport de force.
Que faire pendant une journée de grève ou d’interruption des activités ?
Suspendre ses activités régulières ne veut pas dire fermer ses locaux, mais plutôt utiliser les ressources de l’organisme et le temps de travail pour se consacrer à la lutte collective. Des actions auront lieu dans toutes les régions du Québec : consultez la liste des actions rotatives pour vous inscrire et joindre le mouvement.
Il est possible de participer de différentes manières à cette journée de mobilisation, sans nécessairement mener une fermeture complète.
- Grève/fermeture
- complète (toute la journée)
- partielle (une partie de la journée, le temps de participer à son action régionale)
- Interruption de certains services et activités (sans fermeture)
- Action d’éducation populaire, de solidarité et de visibilité (avec ou sans fermeture/interruption d’activités)
- Participer à l’action qui aura lieu dans votre région
- Participer à l’envoi de “carton rouge” et organiser un atelier d’éducation populaire
- Modifier les messages vocaux et les réponses automatiques par courriel pour donner de l’information quant à la mobilisation et ses revendications
- Écrire à sa ou son député ou organiser une rencontre
- Organiser un atelier de création de slogans et de pancartes et mener un « piquet de grève » festif ou une autre action de soutien, par exemple sur l’heure du dîner, devant votre organisme
- Organiser des activités alternatives, comme un dîner-causerie à propos de l’importance de la mobilisation
- Distribuer des dépliants d’information sur la mobilisation dans votre localité
- Diffuser des messages de soutien sur les réseaux sociaux, comme un « carton rouge »
- Écrire à vos médias locaux et régionaux pour témoigner votre réalité d’organismes et l’importance de nos revendications
Que vous participiez par la grève ou par d’autres actions de solidarité et de visibilité, le plus important est d’inscrire votre organisme et de participer à l’action qui sera menée dans votre région et votre secteur d’activité. Les équipes des regroupements et organismes nationaux sont appelés à fermer leurs portes le 24 février et à participer à la manifestation et rassemblement de clôture devant l’Assemblée nationale.
Que faire si mon organisme offre des services essentiels ? Est-ce qu’on laisse tomber les membres si notre organisme est en grève ?
La décision d’être en grève ou d’interrompre des activités doit être prise en accord avec les membres et le conseil d’administration. La fermeture partielle ou l’interruption de certaines activités ciblées peuvent être une façon de soutenir la lutte collective tout en conservant les services essentiels. Sans interrompre toutes les activités régulières, il est ainsi possible d’organiser des actions symboliques de solidarité, d’impliquer les participantes et participants dans la mobilisation ou d’informer les membres de l’importance de la lutte en cours.
Avec l’arrêt des activités régulières pour mener des activités de mobilisation, c’est normal de se questionner sur les impacts pour les personnes au cœur de nos organismes. C’est d’autant plus important de garder en tête ce que nous revendiquons, pour qui nous le faisons et pourquoi nous utilisons ce moyen de pression. La grève ne vise pas à exclure, c’est plutôt un exercice collectif! Pourquoi ne pas impliquer activement vos membres pour co-construire vos activités et vos actions lors de la grève? Faire un atelier de slogans ou de pancartes? Organiser un atelier d’éducation populaire de prise de parole collective et transmettre vos messages aux élus-es et aux médias ?
Est-ce que mon organisme va perdre sa subvention s’il fait la grève ?
Les grèves du communautaire des dernières années n’ont jamais mené à l’arrêt de subvention. Pendant une grève ou l’interruption d’activités et de services, l’organisme assume sa mission de transformation sociale, une caractéristique fondamentale de l’action communautaire autonome. Car la grève et l’action collective sont des moyens de pression employés pour interpeller les élus·es quant à l’importance de défendre et renforcer le filet social, garantir le respect des droits humains et l’amélioration des conditions de vie de la population.
Est-ce qu’on sera payé pendant la grève ?
Oui. Si c’est une décision de l’une de vos instances décisionnelles (membres, conseil d’administration) et que vous participez ou organisez des actions pendant la grève. C’est une grève d’activités et de services et non une grève du travail.
Non. Si vous faites la grève contre votre employeur et/ou si les travailleurs et travailleuses d’un organisme décident de faire la grève sans l’accord de leur conseil d’administration.
Comment aborder la grève avec le conseil d’administration ?
Pas toujours évident de présenter des campagnes de mobilisation au conseil d’administration et d’y parler de grève! Plusieurs outils sont disponibles pour vous aider dans votre préparation :
- Vous pouvez organiser une discussion ou un atelier avec votre conseil d’administration à partir du contenu de ce guide. Reprenez les questions qui s’y trouvent et répondez-y collectivement!
- La campagne Engagez-vous pour le communautaire a produit un exemple de résolution type dans son Guide de mobilisation que vous pouvez adapter à votre réalité.
- Vous pouvez également faire appel à vos regroupements régionaux ou nationaux pour obtenir du soutien.